
Pourquoi les hommes utilisent plus l'IA que les femmes ?
Les outils d’intelligence artificielle explosent en popularité. Mais une donnée intrigue : les hommes sont plus nombreux que les femmes à utiliser l'IA. Pourquoi un tel déséquilibre persiste-t-il ? Cette question soulève des enjeux d’inclusion numérique, d’éducation, et de représentations sociales.
Un écart bien réel, confirmé par les chiffres
Plusieurs études révèlent une tendance nette : les hommes utilisent plus fréquemment les IA génératives que les femmes. Selon Pew Research (2023), aux États-Unis, 54 % des hommes ont testé un outil IA, contre seulement 35 % des femmes.
Selon plusieurs études internationales récentes, les hommes sont jusqu’à 25 % plus actifs que les femmes dans l’utilisation des outils d’IA générative (ChatGPT, Midjourney, Copilot), aussi bien chez les jeunes adultes que chez les professionnels seniors.

Des causes multiples, mais convergentes
L’écart d’usage ne s’explique pas par un facteur unique. Il résulte de différences sociales, éducatives et culturelles encore profondément ancrées. Explorons-les plus en détail.
Une sous-représentation des femmes dans les métiers tech
Les IA sont souvent utilisées par des personnes issues des secteurs techniques : développeurs, graphistes, chercheurs... Or ces domaines sont majoritairement masculins. En France, moins de 30 % des emplois dans le numérique sont occupés par des femmes. Cela crée mécaniquement un biais d’accès et d’expérimentation.
Des interfaces et discours conçus pour un public masculin
L’univers des outils IA reprend souvent les codes du développement, du gaming ou du design technique. Résultat : une communication peu inclusive ou peu adaptée aux centres d’intérêt d’un public féminin plus large. Cela freine l’adoption, même chez les utilisatrices curieuses.
Un rapport différencié au risque et à la légitimité
Tester un outil IA, c’est oser se tromper, expérimenter. Or, dans les environnements professionnels et scolaires, les femmes sont souvent moins encouragées à prendre des risques technologiques ou à "jouer" avec l’outil. Cela limite l’appropriation libre et créative des IA.
Des usages différents, moins visibles
L’IA n’est pas uniquement utilisée pour coder ou créer des images. Beaucoup de femmes y ont recours pour organiser leur quotidien, suivre leur santé, ou gagner du temps au travail. Ces usages sont pourtant moins mis en avant par les plateformes ou les études. L’écart est donc parfois surestimé ou mal interprété.
Vers une IA plus inclusive ?
Réduire cet écart passe par plusieurs leviers :
- une meilleure représentation des femmes dans la tech,
- des interfaces plus accessibles et moins genrées,
- des exemples d’usage plus variés dans les médias,
- et une éducation numérique dès le plus jeune âge, sans stéréotypes.
L’IA est un outil puissant. Elle ne doit pas reproduire les inégalités existantes, mais contribuer à les corriger.
Sources
- Pew Research – Gender Gap in AI Usage (2023)
Enquête américaine sur l’intérêt et l’usage des outils IA (notamment ChatGPT) selon le sexe, l’âge et le niveau d’éducation. Montre un écart significatif entre hommes et femmes. - Insee – Femmes et numérique en France (2022)
Données officielles sur la place des femmes dans les métiers du numérique en France. Détaille les écarts d’accès à l’informatique, à la formation et aux emplois tech. - Le Monde – L'IA est-elle conçue pour les hommes ?
Article de presse explorant les biais genrés d
Les hommes utilisent-ils vraiment plus l’IA que les femmes ?
Oui. Les études récentes montrent que les hommes sont plus nombreux à utiliser des outils d’IA, en particulier dans les domaines techniques ou créatifs comme le code ou l’image générée.
Pourquoi les femmes utilisent-elles moins les IA génératives ?
Les raisons sont multiples : moins de femmes dans les métiers du numérique, un manque de représentation, des interfaces peu inclusives, et des freins culturels à l’expérimentation technique.
Comment encourager plus de femmes à utiliser l’IA ?
Il faut diversifier les modèles de rôle, proposer des outils plus accessibles, intégrer l’IA dans des usages quotidiens visibles, et favoriser une éducation numérique inclusive dès l’école.